Pompoko

Publié le par fisherman


1994 (sortie en france 2005) - Réal : Isao Takahata (japonais) - Animation -

Dans les années 1960, le Japon connaît une forte croissance et les logements font défaut. De vastes programmes de construction sont lancés, destinés à transformer les campagnes en villes nouvelles, en particulier la haute vallée de la Tama, à l'est de Tōkyō.

Dans les bois vivent des animaux, les tanuki. Ce sont à la fois des animaux réels et des animaux mythiques assimilés aux kitsune.

La destruction quotidienne de leur espace vital inquiète les tanuki cette fois-ci. Ils décident de s'unir et d'enrayer la progression nuisible des travaux en se transformant en divers objet pour garder leur campagne dans laquelle ils vivent ...

Permettez-moi de m'incliner très très bas, Monsieur Takahata ! A l'heure où je rédige ce billet, mes yeux sont encore embués, et ce pour la troisième fois consécutive depuis que j'ai eu la joie de découvrir votre chef d'oeuvre au cinéma en 2005. Pour moi, Pompoko est à hisser très haut sur le rang des chefs d'oeuvres de Ghibli, et je ne m'explique pas que ce film, pourtant récompensé en 95 au festival d'Annecy, ait mis plus de 10 ans à arriver en France, sur les grands écrans. On trouve dans Pompoko une sensibilité infinie, une réalisation faîte avec beaucoup d'humilité et de tendresse - car il en fallait beaucoup, de la tendresse, pour se pencher sur le triste sort des tanukis et savoir si bien les personnifier ! Quelle richesse aussi : lorsque le japon mèle légendes et histoire, il faut s'attendre à un résultat des plus satisfaisants. La preuve : Qu'on ait 8 ans ou 38, chacun trouve son compte dans Pompoko. Pour ma part, je ne me remets pas de certains messages véhiculés par le film, ceux à caractère environementaux, écologistes, mais aussi les messages plus humains : se résigner peut il être un moyen de survivre ? Comment faire entendre sa voix lorsqu'on représente une minorité faible ? Vraiment, même après le troisième visionnage, Pompoko m'a réservé bien d'autres surprises du genre.
Vous l'avez compris, hier c'était soirée manga, et nous sommes restés sur notre faim avec Ponyo. Ma chérie a donc décidé de découvrir Pompoko, duquel je lui en avait dit tellement de bien. J'ai su que la soirée était réussie quand les premiers sanglots sont apparus, à 15 minutes de la fin du film. J'ai su que la tragédie de Pompoko avait encore fait mouche. Pour peu que l'on ait une conscience, une vraie, de celles qui permettent de se mettre à hauteur du plus faible, que ce soit un animal ou même un brin d'herbe, Pompoko est un film dont on ne se remet pas, quitte à s'en vouloir de faire partie de l'espèce humaine. C'est un peu les sentiments qui nous animaient hier soir après le visionnage du film, mais comme dit ma chérie : malheureusement, seuls les gens déjà humains peuvent être touchés par la force de tels messages... Dommage.

Publié dans Animation

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